Le Chêne et le Roseau (The Oak and the Reed) is one of my favorite fables from the 17th century fabulist Jean de La Fontaine. I clearly remember having to recite it in front of the class when I was in second grade. Unlike the previous fables we explored—Le Corbeau et le Renard (The Crow and the Fox), La Cigale et la Fourmi (The Grasshopper and the Ant) and Les Deux Mulets (The Two Mules)—which tell the story of animals and insects, this fable is an interaction between two plants: an oak and a reed.
C’est une histoire remarkable (It’s a remarkable story) and one with avec une bonne morale (a good moral).
Le Chêne un jour dit au Roseau :
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature.
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du Soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon ; tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage ;
Vous n’auriez pas tant à souffrir ;
Je vous défendrais de l’orage :
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La Nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos :
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon, le Roseau plie ;
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature.
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du Soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon ; tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage ;
Vous n’auriez pas tant à souffrir ;
Je vous défendrais de l’orage :
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La Nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos :
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon, le Roseau plie ;
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
The oak one day address’d the reed:
‘To you ungenerous indeed
Has nature been, my humble friend,
With weakness aye obliged to bend.
The smallest bird that flits in air
Is quite too much for you to bear;
The slightest wind that wreathes the lake
Your ever-trembling head doth shake.
The while, my towering form
Dares with the mountain top
The solar blaze to stop,
And wrestle with the storm.
What seems to you the blast of death,
To me is but a zephyr’s breath.
Beneath my branches had you grown,
That spread far round their friendly bower,
Less suffering would your life have known,
Defended from the tempest’s power.
Unhappily you oftenest show
In open air your slender form,
Along the marshes wet and low,
That fringe the kingdom of the storm.
To you, declare I must,
Dame Nature seems unjust.’
Then modestly replied the reed:
‘Your pity, sir, is kind indeed,
But wholly needless for my sake.
The wildest wind that ever blew
Is safe to me compared with you.
I bend, indeed, but never break.
Thus far, I own, the hurricane
Has beat your sturdy back in vain;
But wait the end.’ Just at the word,
The tempest’s hollow voice was heard.
The North sent forth her fiercest child,
Dark, jagged, pitiless, and wild.
The oak, erect, endured the blow;
The reed bow’d gracefully and low.
But, gathering up its strength once more,
In greater fury than before,
The savage blast
O’erthrew, at last,
That proud, old, sky-encircled head,
Whose feet entwined the empire of the dead!
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